Challenge ARGOS : retour sur 5 jours de compétition

13/03/2017

Jour 1

Journée pluvieuse et programme chargé. Chaque équipe dispose d’1h30 pour effectuer deux épreuves d’inspection en mode autonome. L’équipe Japonaise AIR-K est la première à se lancer, avec une difficulté de taille : « notre robot n’est pas encore étanche, confie Keiji, le coordinateur de l’équipe, la pluie n’est pas une bonne nouvelle ! Le bilan des épreuves d’aujourd’hui est plutôt mitigé, poursuit Keiji. La première mission s’est assez bien déroulée mais nous avons rencontré des problèmes techniques qui ont nécessité plusieurs interventions à distance. Malgré cela, le robot a localisé et analysé deux des trois points de contrôle. » AIR-K a en effet développé un système innovant qui garantit une grande fiabilité dans la lecture et l’analyse des images enregistrées. « Nous nous rattraperons demain », conclut Keiji avec enthousiasme !

Jour 2

La mission d’aujourd’hui a pour but d’évaluer la mobilité des robots et leur capacité à détecter des obstacles. Au programme : 1h30 en autonomie pour réaliser une mission d’inspection au rez-de-chaussée, à l’étage mais également en dehors du site de compétition, obligeant les robots à se déplacer sur un nouveau type de sol, le gravier. « Et ce n’était pas la seule surprise du jour, explique Stefan de l’équipe Autrichienne/Allemande ARGONAUTS. Notre robot s’est retrouvé face à une longue rampe en bois. Nous ne nous attendions pas à un tel obstacle ! Devant son refus de le franchir, nous avons dû prendre le contrôle pendant quelques minutes, avant de continuer la mission en mode autonome. » La mission terminée, Stefan confie : « Tout se passe bien pour l’instant, nous sommes satisfaits, mais la compétition ne fait que commencer ! »

Jour 3

Aujourd’hui, les robots doivent détecter, localiser et mesurer deux sources de chaleur suspectes, une fuite de gaz par ultrasons et alerter l’opérateur. Ils doivent également réagir face à des incohérences entre leur carte 3D du site et la réalité du terrain (manomètres déplacés et mal orientés). « La mission s’est bien passée, souligne Marco de l’équipe Suisse LIO. Le robot a démontré ses compétences en matière d’inspection et de détection et il a survécu à une chute ! » Cet incident a-t-il mis fin à la mission ? « Non, répond Marco, une fois relevé, il est reparti et a même fait preuve d’une grande précision en finissant la mission, comme demandé, à l’endroit précis où il l’avait commencée ». L’épreuve se finit donc bien pour LIO. « Il est robuste notre robot à pattes ! » conclut Marco avec un large sourire.

Jour 4

Le soleil brille sur Lacq pour cette quatrième journée de tests. Aujourd’hui, de nombreux événements inattendus tentent de déstabiliser les robots. Objectif : évaluer leurs capacités en termes de détection, de mobilité, et de sécurité avec le lancement de l’alarme générale, deux coupures du système de communication (wifi), deux simulations de fuite de gaz et la présence d’un opérateur sur le trajet du robot. « Ce n’était pas notre jour, commente Luis de l’équipe espagnole/portugaise FOXIRIS, le système de localisation a bien fonctionné mais une série de problèmes techniques a conduit le robot à commettre des erreurs de navigation ou encore à détecter plusieurs fois un point chaud suspect : le soleil ! » Pas le succès escompté donc. « Non en effet, reprend Luis, nous avons manqué de temps ces dernières semaines pour réaliser les derniers réglages. Mais nous avons tellement appris au travers de ce projet, et ça, c’est très positif. »

Jour 5

Dernier jour de compétition. Dernière opportunité pour les robots de démontrer leurs performances. Les équipes n’ont obtenu qu’une seule information : les robots seront testés pour la première fois sur un scénario d’urgence et en situation dégradée. Au programme : déclenchement manuel de l’arrêt d’urgence du robot, perturbation du réseau wifi, obstacles positifs (barils, tuyau) et négatif (fosse)… « La mission a bien commencé, analyse Xavier de l’équipe VIKINGS, jusqu’au test de simulation de fortes pluies (et/ou de déclenchement du système anti-incendie). Le robot est resté trop longtemps sous l’eau. Cela a entraîné la défaillance d’un des systèmes électroniques. Nous avons dû finir la mission en mode dégradé et télé-opéré. »  Un dernier mot pour conclure cette semaine de compétition particulièrement intense ? « Quelque soit le résultat du Challenge, confie Xavier, nous nous sommes nourris de cette expérience. Une autre histoire va désormais s’écrire. »