Total, membre fondateur du Fonds de l’ONU pour la Sécurité Routière
Jean Todt
Sécurité routière « Faire connaître ce fléau pour changer les choses »
Jean Todt – Envoyé spécial de l’ONU pour la sécurité routière et Président de la FIA
J’ai eu un contact avec la route dans différents domaines. Malheureusement, rapidement, j’ai mesuré le danger de la route, aussi bien dans les disciplines sportives que dans l’utilisation quotidienne de la route. Et j’ai pensé que le temps était venu de donner ma voix pour participer à faire changer les choses.
Mon rôle en tant qu’Envoyé spécial du Secrétaire Général des Nations Unies pour la sécurité routière est de mieux faire connaître ce fléau que représentent les accidents sur les routes dans le monde.
« Chaque année 1,3 million de morts 50 millions de blessés »
Tous les ans, 1,3 million de personnes meurent sur les routes et 50 millions sont blessées et aucun réel soutien n’avait été apporté d’une manière globale pour améliorer la situation.
Les accidents sur les routes font partie des pandémies au même titre que le SIDA, la malaria ou la tuberculose. Contrairement à ces pandémies, aucun financement réel n’avait été accordé pour les programmes en faveur de la sécurité routière.
Le Secrétaire Général des Nations Unies va annoncer la création d’un fonds pour la sécurité routière qui sera un fonds avec des dons qui devraient venir des pays membres des Nations Unies et également de donateurs privés.
Évidemment la première étape était la décision de ce fonds. La deuxième étape, peut-être la plus importante, est de trouver des partenaires qui vont adhérer. Donc on compte sur des pays membres des Nations Unies et sur des donateurs privés.
Total est présent dans 130 pays dans lesquels malheureusement il y a beaucoup trop de victimes sur les routes. Total fait partie des grands acteurs de ces pays, et le fait que Total s’engage auprès de nous dans ces programmes est absolument prioritaire.
Total 1er donateur du fonds pour la sécurité routière
Contrairement à des pandémies comme le SIDA, la malaria, la tuberculose où nous n’avons pas encore la véritable solution, pour la route nous avons l’ordonnance.
Il s’agit d’éduquer, d’appliquer les lois, de vérifier l’état des véhicules, l’état des routes et la qualité des secours en cas d’accident.
Je vais vous donner des exemples très simples : si, dans les pays en voie de développement, tous les conducteurs et passagers utilisaient la ceinture de sécurité, utilisaient un casque, respectaient les vitesses, ne conduisaient pas en état d’ébriété et n’utilisaient pas le téléphone au volant, nous arriverions à diminuer immédiatement de 50% le nombre de victimes sur les routes.
La vision zéro doit être notre objectif aussi bien en compétition automobile que sur les routes à travers le monde.
Quand on parle de ce qu’il se passe au Bangladesh, en Inde, en Chine, au Kenya ou en Ouganda, malheureusement la vision zéro est impossible.
Mais entre vision zéro et diminuer le carnage qui existe sur ces routes aujourd’hui, il y a un pas qui doit être franchi de manière urgente, maintenant.