Total au Myanmar : un développement continu

31/01/2017

L’installation offshore en mer d'Andaman

La production du gaz des blocs M5-M6 (environ 8 Gm3/an) de Yadana assure aujourd’hui la moitié de la consommation de gaz du pays et environ 12 % de celle de son voisin, la Thaïlande. Total continue d’investir dans l’exploration gazière pour répondre aux besoins énergétiques locaux et accompagner le développement du pays.

Au commencement était Yadana…

Situé en mer d'Andaman, à 60 km environ de la côte la plus proche, le champ de Yadana a été découvert en 1982 par MOGE (Myanma Oil and Gas Enterprise), l'entreprise pétrolière publique nationale. À cette époque, le secteur pétrolier national était encore fermé à l'investissement étranger. MOGE ne disposait donc pas des moyens techniques et financiers pour le mettre en valeur. Mais dès la fin des années 1980, le Myanmar décide de faire appel à des compagnies internationales pour développer ses ressources en hydrocarbures. Total est choisi, et créé la filiale Total E&P Myanmar. C’est cette dernière qui conclut avec MOGE, en juillet 1992, un contrat prévoyant trois phases successives :

  • procéder à l'étude technique du champ pour évaluer sa viabilité économique, trouver un acheteur à long terme pour le gaz ;
  • concevoir et réaliser les installations de production et de transport du gaz ;
  • produire le gaz et le faire transporter par MGTC (Moattama Gas Transportation Company), société créée par les mêmes partenaires pour construire et exploiter le gazoduc.

De la construction à la production

Dans une première phase, le niveau des réserves du gisement a été réévalué à 5 300 milliards de pieds cubes, soit 150 milliards de m3. Ce niveau a été jugé suffisant pour en assurer la viabilité économique et donc le développement. Ceci permet, en 1994 et 1995 :

  • de finaliser les négociations commerciales avec l'acheteur de gaz PTT (Thaïlande),
  • d’élargir le partenariat entre MOGE et Total aux compagnies Unocal (devenue Chevron) et PTTEP,
  • de décider du développement du champ de Yadana (comprenant plusieurs plateformes : puits, production, habitation, compression) et du gazoduc sous-marin de 346 km qui transporte le gaz jusqu'au rivage, prolongé par une partie terrestre de 63 km jusqu'à la frontière avec la Thaïlande.

L’ensemble représentera un important investissement et trois ans et demi de travaux. La production débutera en 1998.

Aujourd’hui, grâce à la construction d’un nouveau gazoduc vers Yangon, un quart de cette production – soit environ 2 Gm3/an – alimente le marché domestique du Myanmar. Le reste de cette production est exporté vers la Thaïlande.

L’exploration et le développement gaziers continuent

En 2014, un important développement complémentaire du complexe de Yadana a été lancé sur les blocs M5-M6 : la mise en valeur du champ de Badamyar et l'installation d'une plate-forme de compression supplémentaire. Il va permettre au consortium de Yadana de prolonger le plateau de production bien au-delà de 2020.

Total E&P Myanmar poursuit également activement les activités d'exploration en dehors des blocs M5-M6 et a signé en février 2015 le contrat d’exploration en offshore profond YWB (100 %), obtenu dans le cadre de l’appel d’offres de 2013 du gouvernement du Myanmar. Le 8 octobre 2015, Total a pris une participation de 40 % dans la joint-venture du bloc A6 opéré par Woodside (40 %) et MPRL (20 %). Le 4 janvier 2016, une découverte de gaz a été annoncée avec le forage du puits Shwe Yee Htun 1 en offshore profond (2000 m). Fin 2016, Total a pris des participations dans 3 blocs situés en offshore profond : MD2/MD4 (40%) et MD7 (50%).

Des effets bénéfiques pour le pays et ses habitants

Total E&P Myanmar intègre la dimension de la responsabilité sociétale à l’ensemble de ses activités. Le Groupe impose des règles d’éthique et d’hygiène, sécurité et environnement, ainsi que son Code de conduite et les principes VPSHR à toutes ses parties prenantes, et applique l’une des politiques de ressources humaines les plus progressistes au Myanmar. Dans le cadre de son engagement envers le pays et les populations locales, Total E&P Myanmar mène depuis 1995 des programmes socio-économiques majeurs dans les régions environnant le gazoduc pour améliorer la santé, l’éducation et l’accès à l’énergie des populations, développer leurs compétences et leur donner accès au micro-crédit. Ces programmes bénéficient à quelque 38 000 personnes dans 33 villages et sont devenus au fil du temps une référence mondiale en matière de responsabilité sociétale, ainsi qu’un véritable atout pour le Myanmar. Total E&P Myanmar développe également des programmes de ce type dans l’ensemble du pays et s’implique activement dans le processus EITI.

Au-delà des ressources énergétiques et financières qu'elle génère la production gazière est aussi concrètement génératrice d’emplois et de progrès social pour les populations locales. 2 500 personnes ont ainsi été employées durant la période du chantier de construction des installations gazières. Aujourd’hui, ce sont plus de 1 000 personnes (dont plus de 300 employés directs) qui bénéficient d’un emploi, dont plus de 85 % sont des nationaux.

Un important effort de formation est également réalisé, avec 3 000 jours de formation dispensés chaque année. Un centre de formation technique est destiné à l’apprentissage des techniciens et opérateurs locaux.

Tous les employés de Total bénéficient par ailleurs d’une couverture sociale bien supérieure aux pratiques locales (santé, maladie, retraite) et des outils du dialogue social déployés par Total, comme l’élection de représentants du personnel ou le baromètre social. Ce volet social, qui bénéficie directement aux employés de Total, se complète d’un volet sociétal qui s’adresse à la population locale à travers le programme CSR mis en place dès le début des opérations.

Le Myanmar candidat à l’EITI

Depuis la fin de l’année 2012, le Myanmar s’est engagé à rejoindre le programme Extractive Industry Transparency Initiative (EITI). Le Myanmar a été accepté avec succès en tant que candidat par le conseil d'administration international de l'EITI, en juillet 2014. Le pays a d’ailleurs accueilli le conseil d’administration international suivant, à Nay Pi Taw, en octobre 2014. Les participants ont, à cette occasion, visité la zone du gazoduc de Yanada et observé les actions CSR menées sur place. Le premier rapport EITI a été soumis au conseil d’administration de l’EITI, qui doit décider en 2017 si le Myanmar deviendra ou non membre à part entière de l’organisation. Total E&P Myanmar, grâce à sa participation à la fois au niveau local et international, a été pleinement engagé depuis l’origine des discussions dans la mise en œuvre et la réussite de cette initiative. Le groupe Total la soutient également activement.